Je n’ai pas d’inspi. Nada. Le vide. Le rien.
Il m’arrive parfois – souvent – de choisir mes sujets la veille pour le lendemain (le lendemain pour le lendemain aussi), mais je finis la plupart du temps par trouver deux ou trois idées.
Mais aujourd’hui, je n’ai pas d’inspi.
Je suis là, et je dois accoucher, comme chaque semaine, d’un contenu sur quelque chose. Quelque chose de drôle, de pas drôle, de sincère.
Ce que je veux, mais quelque chose. Quelque chose, mais quoi ?
J’ai ouvert mon cahier, puis mon ordi, j’ai bu trois tasses de café, j’ai pris ma douche, j’ai allumé une bougie qui sent bon.
Et je me suis dit que j’allais dessiner.
Dans ma tête de gosse, le métier de styliste consistait à faire de jolis dessins, voir des défilés au premier rang, et se rouler dans des montagnes de chaussures toute la journée.
En pratique, c’est un peu plus compliqué que ça.
J’ai eu la chance de travailler ou de faire des stages dans des bureaux de création aux secteurs parfois très différents.
Suite à toutes mes expériences, « le dessin », ce n’est pas quelque chose dont je raffole, et ce n’est pas non plus la partie la plus indispensable de mon métier (malgré les préjugés qu’on peut avoir).
Le principal, c’est de se faire comprendre, de différentes manières.
Je crois que c’est ma partie préférée. J’essaie d’être très connectée : je filtre régulièrement (Instagram, Pinterest, ou même Tumblr) et je nourris une sorte de bibliothèque visuelle.
Je me diversifie sur d’autres secteurs, ce qui permet parfois d’apporter une réflexion culturelle et un angle lifestyle différent. Ce qui aident à conceptualiser des thématiques et des ambiances créatives.
4 étapes pour faire un beau moodboard
1. Ouvrir les yeux
2. Savoir faire le tri
3. Déterminer la ligne directrice
4. Apprendre à présenter vos idé
Correction
Une fois les tendances repérées, je les fais glisser vers quelque chose de plus personnel. Je les transforme, je les interprète à ma manière.
Je commence toujours par la matière.
Je vais chiner à la Croix-Rouge, dans les bacs.
Je cherche des tissus qui ont déjà une histoire. Rien de neuf, et c’est ce que j’aime. Souvent, c’est la matière qui me guide.
Les couleurs aussi prennent vite le relais
Ma gamme est souvent douce, lumineuse.
Elle m’aide à poser les bases, à faire naître la collection
Après la matière remise à neuf, j’enfile ma machine, je coupe, je teste.
Je fais du moulage directement sur moi, pour sentir comment la pièce tombe, comment le volume peut vivre
Souvent, ça finit en séance d’essayage improvisée, au milieu du studio, en culotte, entourée d’épingles et de tissus qui tiennent à moitié.
Pas très glamour, mais efficace.
C’est dans ces moments-là que les formes prennent vraiment vie.
Valider un modèle, pour moi, c’est une question de feeling.
Il faut cette petite étincelle, ce moment où je me dis : je vais le porter tout le temps.
Le style compte, bien sûr il faut que la pièce ait de l’allure.
Un basic, mais avec un twist. Quelque chose de simple et surprenant à la fois.
La qualité est non négociable une belle matière, des finitions propres, une coupe juste.
Et puis, j’aime quand une pièce s’adapte. Quand je peux la porter de plusieurs façons, selon mon humeur, mon look du jour.
C’est ma phrase préférée.
Elle marque la fin d’un long processus (avec des essais, des ratés, des retouches… et beaucoup de café), et le début d’une nouvelle vie pour mes modèles.
C’est le moment où tout devient réel, où Papalmier sort du studio pour faire vivre les pièces.
Où l’univers prend toute sa place : dans l’image, le ton, l’ambiance et parfois dans ma valise pour aller shooter en dernière minutes !
Tout est prêt pour transmettre une histoire une émotion, une vision
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