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NANY.

NANY
À la maman de « PAPALMIER » 🤍

Nany, ce soir vous raconte le rôle qu’a eu la mode dans sa vie, « via un guide », pour accompagner ce très bel article. J’ai reproduit des looks qu’elle a pu porter dans ces belles années.

NANY

Mi-sagesse, mi-déconne : voilà la recette de la relation complice et fusionnelle qui me lie à ma grand-mère.

Aujourd’hui, j’écris pour toi, pour parler de toi…
Quand je t’ai évoqué mon envie, tu m’as répondu : « Enfin, Trésor, une vieille comme moi, ça n’intéressera personne ! »
Le « vieille » qui veut juste dire que, quoi que tu fasses pour effacer les signes de l’âge, tu es dépassée, ringarde, flinguée, tu n’appartiens plus à la génération des jeunes, des vrais jeunes.
Pourtant, notre époque est engagée et lutte sans relâche pour repousser les frontières de l’âge.
Ce nombre d’anniversaires qui détermine si tu es belle, sexy, si tu peux encore travailler ou si tu peux encore danser, sortir, être amoureuse.

En réalité, j’aimerais juste parler de « toi ».

Car je sais que tu es coquette, contradictoire, à l’écoute, sincère, aimante.
Je sais que tu es de mauvaise foi, brillante, cinéphile, cultivée.
Je sais que tu aimes les Marie Claire et le maquillage, les jolis mots.
Je sais que tu es bavarde, hypersensible, que tu poses des questions alors que tu connais la réponse (si).
Je sais que tu aimes rire, vivre, lire, voyager.
On tient ça de toi.
Je sais que tu as peur pour nous, tout le temps.
Je sais que tu nous aimes démesurément.

Mais qu’est-ce qu’on ne sait pas ?


JEUNE ET INTÉRESSÉ.

Que d’éloges !!
Je suis touchée.
Puisque ce blog concerne la mode,
je vais essayer de raconter le rôle qu’a eu la mode dans ma vie.

Les premières fois où je m’y suis vraiment intéressée, c’était dans les années 60, avec la venue au cinéma de Brigitte Bardot dans le film « Voulez-vous danser avec moi ? »

Elle portait avec élégance ces jupons vichy qui resserraient la taille pour souligner sa silhouette gracile.
Ces décolletés bateaux permettaient de sublimer le port de tête avec sensualité et de commencer à bronzer doucement.
Le chignon choucroute ébouriffé de Jacques Dessange est devenu une légende.
« On n’avait pas de cheveux, et une fois coiffées, les cheveux ressemblaient littéralement à une choucroute. »
J’adorais.


UN CHOC VESTIMENTAIRE.

Je feuilletais le ELLE toutes les semaines, c’était la seule façon d’être un peu au courant.

Quelques années plus tard, nous avons vécu mai 68.
On s’est rendu compte que la mode n’était pas quelque chose de futile, mais au contraire une manière de vivre la société, d’accompagner les révolutions et les mouvements sociaux.

Ma référence, c’était l’allure Missoni : naturelle, décontractée et bariolée.
Une marque italienne qui a changé l’histoire du tricot (tricot flammé, rayé, zigzagué, floral)… c’était le rêve !

J’ai tout de suite adopté la tendance.
Du matin au soir, j’étais en robe longue, légère et colorée, ou en pantalon patte d’éléphant. Le foulard me servait de petit top.
Pour accessoiriser mon look : un foulard dans les cheveux, des bijoux, et ma paire de sandales plates (style tropéziennes).

Un gros plaisir pour moi : mes enfants, fille et garçon, étaient aussi des petits hippies.
Pas mon mari — lui, il était banquier !!!

LA FEMME MODÈLE.

La femme Saint Laurent » la classe .
Pour moi, sans cigarette… ni verre de whisky à la main.
Mais l’envie de porter cette petite veste, ce petit tailleur.
Jupe droite, souvent très courte. J’en faisais par dizaines ! C’était plutôt facile à faire.
J’étais tellement pressée de la mettre que je ne finissais même pas l’ourlet du bas.

Avec cette silhouette très Saint Laurent, je mettais des bas noirs et des talons très hauts.
Moi qui tenais un restaurant, j’étais perchée sur talons dans ma cuisine, toute la journée.

Tout le monde hallucinait que je puisse cuisiner dans ces conditions !

FASCINATION.

Bien sûr on n’arrive pas à 80 ans
Sans avoir connu de nombreuses tendances plus ou moins intéressantes. Celle que j’ai pu vous faire part sont toutes revenus sur les podiums actuel. Je suis fasciné par la rapidité des collections, des tendances. Tout va beaucoup trop vite.
Actuellement avec ce Covid, je me suis sentie changer, je suis passé rapidement aux vêtements détentes, j’ai piqué les baskets de ma petite fille, son joli pyjamas soyeux m’a donné l’envie d’acheter le même.
Raisonnable, je me suis arrêté là mais
Je lui ai laissé le cycliste!!!
Je reste curieuse et confiante dans mon pyjama.
Même avec cette pandémie

Ah oui, je suis vaccinée !!!!! Ça a des avantages d’être « vieille »